L'étrangère aux clochettes

Un soleil de plomb irradiait sans pitié le vaste désert qui s'étendait à perte de vue. Pas un brin de vent ne soufflait. Au centre de cet océan de sable, se tenait se que de loin on eut prit pour un dome géant: le village caché de Suna.
Une silouhette étrangère marchait d'un pas lent vers le village. Sa cape de voyage de couleur brune lui cachait tout le corps ainsi qu'une partie du visage, de sorte que l'on ne puisse voir que le bas de son visage et quelques méches de cheveux kaki qui étaient sortis de dessous la cape. L'étranger marchait d'un pas lent et assuré, c'était sans se précer qu'il se dirigea vers le village.
A chacun de ses pas, un petit tintement de clochettes se faisait entendre.
Les gardes qui entendirent ce tintement se pressérent autour du nouvel arrivant. Ce dernier s'immobilisa et leva légérement la tête. Un des garde prit a parole d'une voix grave et brusque:

-Qui es-tu étranger? Et que viens-tu faire à Suna?

L'étranger tourna la tête vers le garde qui venait de parler et un sourire froid étira ses lèvres. Même si le garde ne voyait pas les yeux de l'étranger, il devinait aisément son regard derrière le bout de tissus qu'était la cape.
Ce fut d'une voix douce mais glaciale que l'étranger lui répondit:

-Qui je suis et se que je viens faire ici ne te regarde pas... Laisses-moi voir ton Kazekage...
Le soldat froncea les sourcils et répondit:
-Le Kazekage a d'autres choses à faire que de s'attarder sur tous les mendiants qui passe ici... Si tu n'as rien d'autre à faire ici, étranger, pars.

L'étranger fit un "O" silencieux avec la bouche et se mit de nouveau à sourire sadiquement. Il passa une de ses mains sous sa cape.
Les clochettes retentirent de nouveau.
Le soldat se retrouva avec un double kunai sous la gorge. Durant son mouvement, le capuchon de l'étranger était tombé en arrière dévoillant les traits fins d'une jeune femme ainsi que ses longs cheveux kaki, attachés en une queue de cheval basse.
De son ton toujours froid, elle redemenda au soldat:

-Je ne crois pas que Suna soit en posture de se défendre comme il faut d'après se que j'ai entendue... Laisses-moi voir ton Kazekage...

L'inconnue aux clochettes attendit patiemment, le kunai toujours sur la gorge du garde...

Un coup de vent, un tintement de clochettes, une vague de sable.
Ely l'entendit, de même que la voix douce et grave que avait prononcé le nom de la technique. Pourtant, elle ne fit rien pour l'esquiver, elle se laissa prendre par le sable sans broncher. Celui-ci s'enroula sans ménagemant autour de son corps pour ne laisser finalement paraitre que sa tête. La jeune femme la tourna tant bien que mal pour appercevoir son "agresseur", même si elle avait une petite idée de qui c'était.

Elle fixa d'un regard froid et dénudé d'émotions le Kazekage, soutenant son regard sans ciller.
Sa petite "agression" contre le garde avait portée ses fruits. Rien de tel que s'en prendre à un chiot pour faire sortir sa mère. Cette technique marchait aussi avec les hommes.
Elle observa tranquillement Garaa, comme si de rien n'était, comme si le sable qui lui entravait le corps n'existait pas. Il avait grandit depuis sa dernière visite à Suuna. Il faisait presque sa taille, quoiqu'il était encore un peu plus petit qu'elle. Ses cheveux avaient légérement poussés et ses traits s'étaient affinés. Mais se qui la "choqua" le plus était son regard. Certes il était froid et distant, presque désinvolte, mais il y avait quelque chose de changer... Une impression étrange planait au-dessus de ce garçon. Il semblait dégager moins de tristesse, moins de peine qu'avant...
Mais, elle fut amusée par la façon dont il souhaitait la bienvenue à ses "hotes" : toujours aussi galant envers les personnes suseptibles d'être des ennemis potentiels. Même s'il ne le montrait pas, elle savait qu'il l'avait reconnu. Certes, elle avait servit Suuna il a longtemps et elle n'y était restée qu'un laps de temps infime, mais on n'oublit pas les juunins de Suuna, même si elle s'avérait être une "déserteuse" potentiel...
La jeune fille fut coupée nette dans ses réflexion par la pression du sable. Elle se tortilla légérement, mais ne cessa pas pour autant de soutenir le regard de l'adolescent et prit soin de ne pas tordre son visage en une petite grimace de douleur, plaquant sur ses traits, un masque d'indifférence la plus totale. Elle aurait bien voullue répliquer, mais elle était dans l'incapacité de bouger ne serait-ce le petit orteil. Elle resta donc là où elle était, faisant abstraction de la pression du sable, se contantant d'attendre que le Kage prenne la parole.
La question du jeune homme arracha un sourire glacial au visage terne d'Ely. Elle attendit un peu puis répondit finalement:

-Ely no Yami... Ex-juunin de Suuna, ou déserteur de Suuna, appel-moi comme tu veux...

Le vent souffla, faisant de nouveau tinter ses clochettes. La jeune femme hésita, puis dit d'un ton lasse et froid:

-Je suis revenue finalement... Alors, relaches-moi, Sabaku No Gaara...

La jeune fille ria intérieurement du geste de pseudo-protection qu'avait eut le garde. Comme si elle allait tenter quelque chose alors qu'elle ne pouvait pas bouger! La dévotion! Quel beau sentiment! Enfin, en voyant que quelques gardes auraient bien aimé lui mettre une correction, son ironie s'évapora. Son masque froid et impénétrable revint se plaquer contre son visage, ne laissant rien paraitre comme émotions.
Certes, elle avait oublié le "sama" mais bon, ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus été sous les ordres de quelqu'un donc elle avait, en partie, oublié les régles de politesses et elle était devenue quelque peu arrogante, mais bon... La politesse, c'est comme le vélo: ça s'oublit pas! Elle haussa les épaules comme si de rien n'était, laissant son regard aller du Kazekage au capitaine de la garde.
Puis, elle froncea d'un air suspicieux les sourcils. Le sable desserait son étrainte et le capitaine s'était rapproché d'une façon qu'Ely n'aimait pas. Il était trop près et ça ne laissait présager rien de bon. Elle n'eut pas le temps de régir que, déjà, elle fut plaquée au sol par un Genjustu.
Ely enragea. Se voir ainsi plaquer au sol comme une débutante... Ca faisait monter en elle une vague de rage sourde. Du coin de l'oeil, elle vit Garaa s'en aller, se qui eut pour effet de l'enrager encore plus. Il disparut de son champs de vision. Maintenant, elle ne voyait plus que le ciel bleu ainsi que les gardes.

La jeune femme inspira et ferma à demi les yeux, se forçant à garder son calme. Au bout de quelques secondes, elle les réouvrit et fixa d'un air penssif le ciel d'azur. Elle s'était calmée et sa rage était partie comme elle était arrivée. Ely soupira tout en penssant qu'elle était encore un peu trop "gamine" pour réagir de cette façon face à une provocation mineur de ce type. Malgrès le Genjutsu, elle se détendit: de toutes façons, ces gardes ne lui feraient rien, ils se contenteront juste de la maintenir immobilisée; elle n'avait donc, rien à craindre.
Elle resta donc allongée sur le dos, regardant la dance des nuage qui s'offrait à elle. Heureusement, l'heure chaude la journée qui s'étendait de 1heure à 2heures de l'après-midi était passsée, la chaleur, aussi étouffante soit-elle, était tout de même supportable. Il devait être dans les alentours de 2heures et demi, et la chaleur du soleil déclinait senciblement: comme elle était allongée en plein soleil, la juunin le sentait mieux que les gardes qui cherchaient un peu d'ombre.
La seule chose qui la dérangeant vraiment dans tout ça, c'était le fait de se sentir poisseuse... Elle détestait ça... Au fond, elle préférait le froid à la chaleur, mais elle aimait bien le village de Suuna, malgrès ces températures capricieuses. Puis, elle ne resterait dans cette posture que peut de temps encore alors, il fallait bien se forcer à endurer cette chaleur.
Pour essayer de l'oublier quelques peu, elle regarda les couleur et les formes des nuages changés au fur-et-à-mesure que le temps passait. Au début, ils étaient d'un blanc immaculés et rond, semblant créer des trous furtifs à la surface du ciel bleue. Le soleil déclina encore un peu, les nuages devinrent plus allongés et les reflets du soleil vinrent les teinter de couleurs timides telles que le rose et l'orange pales ; quand au ciel, il devenait rouge/orangé. Finalement, la jeune femme réussit à tourner légérement la tête et put voir un demi-cercle rougoyant coincé entre le brun pale du sable et les couleurs chaudes du ciel.
Ely regarda ce spectacle éphémère sans s'en lasser. Pour elle, les couchers et les levers de soleil étaient de somptueuses peintures abstraites, impossibles à recréer par une main humaine et que seul la nature en était le vrai artiste. Au bout d'une treintaine de minute, le soleil disparut totalement dans le sable du désert, laissant place à sa soeur la lune, qui illuminait un ciel maintenant bleu-marine d'où perçait quelques étoiles blanches.
La jeune femme soupira et dit à voix haute à l'attention des gardes:

-Bon, c'est pas que je m'ennuies, mais la journée est terminée... Ca vous dérangerait de me libérer?

Puis, elle attendit la réponse, regardant une à une les étoile illuminer de leurs faibles intencités le ciel presque noir...

Ely se releva et lui dit d'un ton neutre un simple "merci" puis, après s'être légérement dépoussiéré, elle se dirigea vers les portes du village.
C'était une impression étrange que de revenir dans un endoit où l'on était partit en se jurant de ne plus y revenir... Un sentiment d'étouffement s'incinua en la jeune femme, mais peut-être était-ce dut à la chaleur qui imprégnait encore les murs du village. Elle passa les portes sans se retourner ni vers le désert ni vers les gardes et partit déambuler à travers le village, sans but précit.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle se retrouva face à la tour du Kazekage en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "ouf". Elle aurait put y monter pour aller parler à Garaa, mais elle n'en avait aucune envie. Elle passa donc devant la tour sans y monter, continuant son chemin à travers le village.